Écorce a vécu un mois de novembre aussi dense que réjouissant, avec notamment l’arrivée de notre nouvelle chargée de mission Sensibilisation, Marie Doucet, qui nous vient de région parisienne avec dans ses bagages une formation d’architecte et un parcours dans le réemploi de matériaux du bâtiment. Marie va s’occuper des visites de maisons, des conférences, des animations jeune public mais aussi de l’animation de la vie associative et de l’Écocentre.
Si vous lisez cette feuille d’Écorce depuis un certain temps, il ne vous aura pas échappé qu’il m’arrive parfois dans cet édito de porter un regard quelque peu critique sur la politique écologique mise en oeuvre par le gouvernement. De notre point de vue, l’engagement de l’État pour la transition écologique est insuffisant face aux enjeux du dérèglement climatique qui à défaut de menacer la planète, pourrait bien causer la perte de l’homo capitalisticus.
Et bien, sachez que l’État n’est pas rancunier : il a décidé de soutenir Écorce financièrement pour son projet d’Écocentre d’Ariège en lui versant 50000€ et en lui attribuant le label "Fabrique de Territoire".
50000€ ! C’est une somme énorme, difficile à se représenter pour une petite association comme la nôtre. Afin de vous donner une idée, 50000€ ce fut l’ensemble de notre chiffre d’affaire en 2021. C’est 10 fois la subvention que nous a versé la Région en 2022, c’est 100 fois la subvention versée par la Ville de Foix ! C’est aussi 257 fois moins que ce recevra un des 6 projets de petits réacteurs nucléaires.
Cette subvention va nous permettre de faire décoller notre projet d’Écocentre en 2024 et d’agrandir notre équipe salariée. En contre-partie, il va nous falloir valoriser l’action du gouvernement... Fini les éditos acerbes sur le Chef de l’État ou ses ministres, Écorce va désormais mettre en avant la communication gouvernementale.
Je commence sans plus tarder par vous inviter à visionner et partager les 4 vidéos publiées par l’ADEME, service de l’État, juste avant l’orgie consumériste du "black friday". Elles mettent en scène un "dévendeur" dont le rôle est de dissuader les client·e·s de faire des achats pour leur conseiller plutôt de louer ou de réparer leurs biens.
Cette campagne a fait grincer des dents dans les autres ministères et à Matignon, mais Christophe Béchu, le ministre de l’Écologie a refusé de retirer cette campagne de l’ADEME. Bravo !
Pour un Noël décroissant, pensez à faire vos achats dans les ressourceries, à fabriquer vos cadeaux vous-mêmes ou auprès de petits producteurs locaux.
Bon bout d’an !